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Intervention de Hervé Morin

Réunion du 4 novembre 2008 à 16h15
Commission des affaires étrangères

Hervé Morin, ministre de la défense :

La version terrestre du NH 90, déjà livrée dans plusieurs pays, ne pose pas de problème majeur. C'est un magnifique succès à l'export ; il est au demeurant assez difficile de promouvoir un appareil dont nous ne pourrons pas livrer un exemplaire avant 2014 ou 2015, bien que l'entreprise embauche quelque 700 personnes supplémentaires par an. Cet engin est cher mais il marche car il est très bon. Le problème du système d'armes de la version marine devrait être réglé. Compte tenu du retard pris et du taux de disponibilité opérationnelle des Superfrelons, tombé à 13 %, nous réaffecterons des hélicoptères issus des forces.

Les Polonais, et probablement les Irlandais, sont prêts à se maintenir au Tchad sous mandat de l'ONU. Nous espérons faire entrer d'autres pays dans le dispositif et parvenir à une capacité militaire critique. L'ONU considère qu'il faudrait 6 000 hommes contre 3 000 actuellement. Nous pensons qu'il faut rester raisonnable car l'opération, du point de vue militaire, n'est tout de même pas très compliquée. La France pourra procurer, à titre transitoire, des capacités logistiques critiques à la force onusienne.

En Afghanistan, nous avons déjà accompli un effort important ces derniers mois et, si je puis dire, nous avons anticipé le mouvement américain. Nous avons encore projeté une centaine d'hommes supplémentaires pour servir des matériels, notamment des moyens d'observation. Un sujet mériterait d'être abordé : la cohérence des forces de la FIAS, la Force internationale d'assistance à la sécurité, sachant que 39 pays sont engagés et qu'il y a 45 caveat, ou réserves opérationnelles. Chaque pays, ou presque, a ses propres règles d'engagement, ce qui complique à l'extrême la tâche du commandement. Seules sont réellement opérationnelles les forces américaines, australiennes, françaises, britanniques et canadiennes, hollandaises et belges, c'est-à-dire les deux tiers des effectifs déployés.

L'OTAN a décidé de lutter non pas contre la culture de la drogue sur le terrain mais contre les laboratoires et les réseaux de trafiquants. La destruction des champs de pavot relève de la compétence des Afghans. En y procédant nous-mêmes, nous risquerions d'être immédiatement considérés comme une force d'occupation par les populations locales.

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