Il n'est pas encore formalisé.
Un formidable créneau d'opportunité s'offrait à nous car la France s'apprête pour la dernière fois à occuper la présidence tournante dans le cadre que nous connaissons.
La directive Bolkestein a été débarrassée de tous ses défauts et cela a permis de donner corps à la solidarité européenne dans le domaine sanitaire. Les Français, les Britanniques et les Allemands peinent à le comprendre mais certaines thérapeutiques et certains plateaux techniques ne seront jamais disponibles dans certains pays, même dans certains pays riches comme le Luxembourg. Nicosie ne possédera jamais l'arsenal de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris ; or les Chypriotes, faute d'accord communautaire, se font soigner au Liban plutôt que dans un autre État membre de l'Union.
Cela me fait penser à un autre problème : celui des technologies de l'information. Nous gérons les technologies du XXIe siècle avec des procédures datant du XIXe siècle. Les modèles bismarckien et beveridgien sont éminemment respectables mais complètement inadaptés aux puces électroniques. Le nec plus ultra de l'interprétation d'imageries de scanner se trouve parfois à Birmingham ou à Munich même si l'examen a été pratiqué à Paris. Or la coordination réalisée dans l'aviation, les transports, le secteur bancaire ou la finance n'existe toujours pas en matière de santé.