Si l'une des pistes retenues est de sortir certains patients du système des ALD parce qu'ils sont guéris, il importe de mesurer exactement les conséquences d'une telle décision. Sachant que 10 % des malades en ALD n'ont pas d'assurance complémentaire, imaginez la cotisation qui leur sera demandée lorsque, voulant souscrire une assurance, ils auront indiqué dans le questionnaire de la compagnie qu'ils ont eu un cancer, mais qu'ils en ont guéri !
Par ailleurs, c'est précisément parce que certains patients en ALD n'ont pas les moyens de cotiser à une assurance complémentaire qu'ils demandent à leur médecin de porter les médicaments contre le rhume dans la partie haute, « exonérante », de l'ordonnance bizone.