La dissociation entre histoire et mémoire est de plus en plus grande. Le roman national de l'historiographie républicaine, de Lavisse à Mallet-Isaac, comprenait une part de nationalisme. Si, aujourd'hui, l'histoire répugne à se mettre au service de la mythologie nationale, il n'en va pas de même de la mémoire – que l'on songe par exemple aux lectures des épopées johanniques ou gaullistes, voire, d'un autre point de vue, à la réévaluation du rôle et de la personne du chevalier d'Assas ! C'est là un domaine qui relève du périmètre politique dès lors que le rassemblement national est en jeu.