Je suis d'accord sur un point avec M. Vanneste : la question de la distance historique. Il est en effet très difficile, pour un historien, de ne pas projeter sur le passé la doxa de son temps. Les historiens, de ce point de vue-là, on beaucoup gagné à travailler avec les anthropologues.
Par ailleurs, je suis très reconnaissante aux initiateurs de cette mission qui ont permis d'aborder des questions essentielles en dépit des difficultés.
S'agissant de l'histoire, je ne sais pas si elle est une science « molle » ou non mais il est certain qu'elle relève des sciences humaines, comme toutes les sciences le sont : le succès, l'erreur, l'échec, la fraude même n'en épargnent aucune. En outre, le CNRS permettant aux chercheurs en sciences « humaines » et sociales de travailler avec des chimistes, des physiciens, des géologues, j'ai pu constater combien leurs méthodes sont semblables puisqu'ils procèdent tous à des choix à partir d'un certains nombre d'hypothèses qui seront ensuite validées ou non.