Les projections centrales réalisées par l'INSEE laissent espérer un nombre constant de naissances à l'avenir. D'un côté, cela montre le succès des politiques menées ; d'un autre côté, comme il n'y a pas péril en la demeure, on pourrait juger inutile de placer au premier plan les motivations démographiques.
Les politiques des différents pays concernant les modes de garde sont fondées sur un certain consensus. Dans ce sens, on peut dire que l'offre crée la demande. Cependant, on peut dire aussi qu'il y a des choses acceptables aujourd'hui et d'autres qui ne le sont pas. La diminution de la scolarisation à deux ans, par exemple, soulève des questions.
En France, la diversité de l'offre comme des aides est un élément important. On considère qu'il faut qu'il y en ait un peu pour tout le monde alors que dans d'autres pays, qui mènent des politiques beaucoup plus volontaristes, on estime plutôt qu'il faut que tout le monde fasse pareil. Soit on est pragmatique et on essaie de faire avec les contraintes qu'on a, soit on est volontariste et on oriente la politique dans un sens. Mais, il faut, dans ce cas, avoir un objectif clair.
Les objectifs peuvent être aussi variés que la diminution des inégalités sociales, la bonne socialisation des enfants, la diminution des inégalités entre les hommes et les femmes ou l'augmentation du nombre de personnes qui travaillent en prévision du vieillissement. S'ils ne sont pas incompatibles, ils ne sont pas non plus en congruence. Il faut donc choisir entre mener une action volontariste et lancer des actions tous azimuts, c'est-à-dire du saupoudrage pour que tout le monde soit content.
En résumé, c'est à partir de leurs objectifs que l'on peut évaluer les politiques. En disant cela, j'ai conscience de vous faire, encore une fois, une réponse de Normand.