Tout de suite, oui, par une société chinoise. Je le sais bien. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas réfléchir à cette solution, la situation actuelle étant insupportable. Je vous rappelle que j'étais le plus favorable à une intervention à la suite du cyclone Nargis l'an dernier. Maintenant, tout le monde regrette de ne pas avoir agi.
Le ministre des affaires étrangères suédois, M. Carl Bildt, ancien Premier ministre, a bien indiqué qu'il ne fallait pas se faire d'illusions. Les sanctions pourraient porter sur les circuits bancaires et les comptes en banque des généraux birmans, qui se trouvent dans des pays de l'ASEAN. Dans ce domaine, nous ne pouvons pas agir tout seuls.
Monsieur Bouvard, concernant la Géorgie, je conviens avec vous qu'on est dans l'impasse et qu'à Genève les négociations n'avancent pas, voire reculent. Il faut néanmoins qu'elles se poursuivent. Pour le moment, l'Ossétie et l'Abkhazie sont sous le contrôle russe. Nous ne savons pas si les agents des Nations unies qui s'occupaient de l'Abkhazie et ceux de l'OSCE qui s'occupaient de l'Ossétie seront autorisés à poursuivre. En tout cas, nous maintenons les Européens, qui sont maintenant 320. Nous faisons pression pour qu'ils passent de l'autre côté pour aller contrôler. Certes il y a eu des manoeuvres avec les Américains, mais l'été dernier, lorsque les chars étaient à Gori et prenaient la route de Tbilissi, les Américains n'étaient pas là.
Madame Guigou, en Irlande, il semblerait d'après les sondages qu'une majorité soit en train de se dessiner en faveur du Traité de Lisbonne. J'espère et je crois que le référendum le confirmera.
En ce qui concerne la nomination du président de la Commission, nous souhaitons qu'une décision politique soit prise en juin et que la nomination formelle ait lieu à l'automne avec celle du Président stable du Conseil européen et du Haut représentant dans l'hypothèse que nous souhaitons d'une entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. Il faut cependant éviter d'influencer le référendum irlandais.