a souligné le paradoxe de la France, très en retard en matière d'aides techniques apportées aux personnes handicapées, alors que les compétences médicales et techniques sont d'un bon niveau, en se demandant si la cause d'une telle situation ne résidait pas dans l'état, franchement mauvais, des relations existant, dans le domaine du handicap, entre les professions médicales et les nouvelles technologies.
Il a jugé cruciale la question du financement. À cet égard, les pratiques bureaucratiques de la Caisse nationale d'assurance maladie, en matière de remboursement, sont une source de blocages. Rembourser un appareil dix après sa mise sur le marché, entrave le fonctionnement et le développement de celui-ci.
Observant que le milieu médical français faisait preuve d'un intérêt très relatif pour ce type de sujet et que peu de membres du corps médical s'impliquaient, il a estimé qu'existait une fracture culturelle entre la technologie et la médecine, même si, fort heureusement, les technologies s'imposent progressivement dans le milieu médical.
Aujourd'hui, les technologies de l'information et de la communication, les nouveaux matériaux, offrent de nouvelles perspectives très prometteuses pour les personnes handicapées. Les réponses industrielles tardent cependant à venir, sauf sur les gros marchés des prothèses auditives ou des lunettes compensant des handicaps légers.
Cette situation conduit à envisager une plus forte implication du réseau hospitalier et de la recherche publique.
Les résultats décevants de la France dans ce domaine montrent que le système de recherche et de valorisation y est très mal organisé.
Estimant le sujet à la fois passionnant et très difficile, M. François Goulard, député, a conclu que l'étude, en dressant un constat de la situation et en proposant des solutions, notamment en matière de prise en charge par l'assurance maladie, permettra de défricher un domaine laissé en déshérence.