a estimé que la dimension culturelle ne devait pas être non plus négligée. Elle a observé qu'il existait en France une certaine réticence vis-à-vis de la robotique, ainsi qu'une difficulté pour les personnes à s'approprier les outils dont elles disposent, et souligné qu'un réflexe identitaire de la part de certaines associations les conduisait à voir dans les politiques de développement des aides techniques une volonté de négation du handicap.
Puis, elle a insisté sur la nécessité de définir une politique globale dans le domaine des aides techniques au handicap, s'appuyant sur une information structurée, sur la recherche, sur une politique industrielle cohérente, étant observé que le clivage entre produits grand public et produits spécifiques d'aide au handicap s'estompe, des circuits de distribution plus performants et un système de financement rénové.
Dans ces différents domaines des efforts importants sont nécessaires. La recherche appliquée semble très insuffisante et les transferts technologiques sont rares. Le marché est occupé par des sociétés étrangères et les entreprises françaises sont menacées. La recherche privée est pratiquement absente. Les centres de recherche rencontrent des difficultés pour mobiliser les industriels sur la question des aides techniques aux handicaps, du fait de la difficulté de trouver un marché important et solvable. En Europe, les prises en charge entre les différents pays se situent à des niveaux très différents et il semble que les industriels « se calent » sur les tarifs de remboursement. Le développement des aides techniques dépend largement des prises en charge de l'assurance maladie et des actions conduites par la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie.