a jugé l'analyse du rapporteur à la fois intéressante et inquiétante.
L'étude se justifie car, d'une part, si des assurances ont été données, elles doivent être vérifiées et, d'autre part, l'étude doit être menée dès lors que le premier examen du dispositif de sécurité auquel s'est livré le rapporteur ne lui a pas donné toutes les garanties nécessaires.
L'absence de nouvelles constructions en France a conduit à une perte du savoir-faire, alors que les compétences requises n'existent plus au sein des administrations concernées, lesquelles n'ont plus vocation à réaliser de telles constructions.
En outre, au sein de l'organisation administrative française, ce sont les personnels du génie rural qui se trouvent chargés du contrôle, en raison des compétences confiées aux directions départementales chargées de la police de l'eau, plutôt que les personnels relevant des Ponts et Chaussées, mieux formés pour exercer un contrôle sur ce type d'ouvrages. Ainsi, on peut considérer que si les compétences existent en France, elles ne sont pas forcément utilisées pour assurer le contrôle des barrages.
Le vieillissement des ouvrages est également une source d'inquiétude. Le phénomène du « cancer du béton », les risques liés à la perte de résistance des matériaux utilisés dans les années cinquante ou soixante, conduisent à s'intéresser à l'état des recherches effectuées dans ces domaines et à leurs résultats.
La question du transfert des connaissances vers les administrations chargées du contrôle et de la sécurité devra également être posée dans le cadre de cette étude dont l'objet se révèle particulièrement intéressant.