La guerre en Afghanistan n'est pas seule responsable du trafic international de drogue, qui répond d'abord à une demande et vise à alimenter un marché. Mais il est vrai qu'il procure des bénéfices très importants aux talibans comme à tous les trafiquants. L'agence antidrogue de l'ONU, installée à Vienne, combat l'internationalisation de la consommation de drogues. Le problème sera également abordé lors d'une conférence ministérielle qui sera organisée, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, le 18 septembre prochain. Nous nous intéresserons particulièrement aux routes de la drogue, à la source et aux précurseurs. Mais c'est également un combat difficile.
Comme l'a souligné Jean-Pierre Soisson, des talibans s'infiltrent dans l'armée afghane et les différents services d'intelligence se coordonnent pour combattre ce phénomène, mais les liens entre les familles et entre les régions compliquent la tâche.
Hamid Karzaï a récemment annoncé qu'il serait candidat à la prochaine élection présidentielle et il est pour l'instant seul en lice. Il existe une opposition tadjike ainsi qu'une opposition de la part du président de l'Assemblée nationale, mais ce dernier ne réunit ni les forces, ni l'argent, ni la popularité nécessaires. Pour le moment, le gouvernement tient. On a dit, en effet, que le président Karzaï était affaibli. Mais comment ne serait-il pas ? Sur le terrain, les gens ne se rendent pas compte des progrès qui sont faits, ils vivent encore dans la terreur. Petit à petit, nous gagnons du terrain, des villages, des régions mais ailleurs les habitants se désespèrent car ils sont en guerre depuis près de 40 ans.
S'agissant de la question différente de M. Bayrou, nous avons en effet pris note que le président Medvedev reconnaissait l'Ossétie du sud et l'Abkhazie. Ce n'est pas une bonne nouvelle et nous condamnons fermement cette attitude.