Les deux ministres se sont attachés à nous rappeler que la stratégie des talibans consiste à marquer les esprits, aussi bien en Afghanistan qu'à l'extérieur, par des actions spectaculaires. Il s'agit d'une guerre psychologique. L'action menée le 18 août semble avoir été marquée par une certaine forme de légèreté ou d'excès de confiance. Autrement dit, on est tombé dans le piège tendu par les talibans. Le dispositif déployé était faible, ce qui a permis à l'adversaire de remporter un succès qui a frappé les imaginations. Qui décide des opérations de cette envergure ? Et comment changer le processus de décision, de façon à ne pas se jeter dans la gueule du loup ? Par ailleurs, avons-nous des moyens militaires opérationnels à la hauteur des menaces sur le terrain ?