Je précise que la LPM prévoit une augmentation sensible des crédits consacrés à la recherche qui vont passer de 629 millions d'euros en 2009 pour atteindre 714 millions d'euros en 2014.
En ce qui concerne MBDA, nous travaillons en lien avec le Royaume-Uni pour déterminer comment entretenir les compétences de l'entreprise, les capacités de MBDA étant principalement localisées en France et au Royaume-Uni.
J'en viens aux outils du suivi de la LPM. La DGA dispose déjà d'un certain nombre d'outils méthodologiques qui lui sont propres comme le système d'information des programmes (SIPROG). Nous allons également nous doter des systèmes d'information et de gestion du ministère du budget. La création du comité ministériel d'investissement présidé par le ministre s'accompagnera de la création d'un comité financier auquel sera associé Bercy. Cette transparence sera bénéfique mais exigeante.
En ce qui concerne la réforme de la fonction financière de la défense, le secrétaire général pour l'administration a engagé une profonde réflexion et je ne vois que des avantages à une plus grande transparence financière.
S'agissant de l'idée de la Cour des comptes de créer une provision dans la LPM, plus encore que son existence, la manière dont elle pourrait être mise en oeuvre me paraît déterminante. Des dérives pourraient être possibles.
S'agissant de la fidélisation des ingénieurs, le ralentissement économique actuel de certains secteurs nous aide beaucoup. Les jeunes diplômés qui avaient privilégié une formation plus financière ne trouvant plus d'emploi, ils reviennent à des filières techniques classiques qui intéressent la DGA. En revanche, le contexte ne change rien à la problématique globale : le besoin d'ingénieurs dans notre pays est criant et le système de formation n'en fournit pas un nombre suffisant. Plusieurs chantiers très importants sont en cours autour du plateau de Palaiseau et de l'école nationale supérieure des ingénieurs des études et techniques d'armement (ENSIETA) de Brest, mais ils ne règleront pas l'ensemble du problème. Nous essayons de mettre en avant le fait que nous offrons des emplois particulièrement intéressants, donnant assez rapidement accès à des responsabilités, mais aussi à la connaissance de technologies de pointe dans des domaines d'excellence. Les ingénieurs peuvent largement se former au sein de la DGA, acquérant une expérience très recherchée par les entreprises privées. De fait, nombre de nos ingénieurs sont débauchés après une dizaine d'années à la DGA, l'écart de rémunérations apparaissant alors nettement. En début de carrière, les salaires de la DGA restent en revanche suffisamment attractifs.