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Intervention de Laurent Collet-Billon

Réunion du 14 janvier 2009 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Laurent Collet-Billon, délégué général pour l'armement :

Je ne suis pas chargé de la gestion du parc de l'armée de terre. On peut se poser la question en l'espèce de savoir s'il ne serait pas intéressant d'utiliser des équipements civils. L'affrètement ne serait-il pas plus pertinent dans le cas que vous évoquez ?

Par ailleurs, nous travaillons actuellement au lancement du porteur polyvalent terrestre, c'est-à-dire un camion adapté aux besoins militaires en opération extérieure grâce notamment à sa cabine blindée. Ce type d'équipement fait actuellement défaut et nous devons acheter des kits de surblindage qui ne répondent que partiellement aux besoins.

Nous cherchons à limiter la complexité des équipements. Nous sommes soutenus par les armées sur ce point – le CEMAT est par exemple totalement sur cette ligne.

Je veillerai personnellement à ce que la DGA s'assure de résultats tangibles et concrets pour les forces à des échéances proches et privilégie des démarches incrémentales dont le résultat est visible plutôt que des programmes à long terme trop sophistiqués. Aujourd'hui la recherche de consensus peut conduire à trouver une sortie « par le haut » et donc à complexifier inutilement les programmes. J'attache beaucoup d'importance à une démarche très pragmatique : pour les besoins de communication entre véhicules, nous devons par exemple avoir une vision claire à un horizon de deux ans. Il ne se sert à rien de travailler sur des prévisions à trop long terme dans ce domaine, mieux vaut avoir des résultats concrets et améliorer chaque version du matériel. À force de rechercher le matériel parfait, on aboutit à une impasse et les armées ne dispose d'aucun équipement.

Je pense que nous serons aidés par la réforme de l'administration du ministère qui vise à rapprocher de plus en plus les centres d'essais de la DGA des centres d'expérimentation des armées. Le retour opérationnel servira alors directement aux programmes d'armement.

S'agissant de la recherche, je ne suis pas vraiment favorable à l'instauration d'un pourcentage ; je préférerais que soit fixé un montant minimal. Il faut pouvoir engager les crédits en tenant compte du niveau d'activité des bureaux d'études ; inutile de les surcharger inutilement quand les programmes d'armement leur donnent suffisamment de travail.

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