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Intervention de Jean-Louis Bianco

Réunion du 5 novembre 2008 à 15h00
Questions au gouvernement — Mobilisation chez arkema

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bianco :

Je voudrais, tout d'abord, revenir sur la question posée, il y a un instant, par M. Jean-Paul Bacquet.

Les plans de licenciement et les licenciements annoncés par notre collègue sont une réalité. Il ne s'agit ni d'invention ni de polémique. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

À l'intention de M. Laurent Wauquiez, du Gouvernement et de nos collègues de l'UMP, j'ajouterai ceci : bien sûr, la situation est difficile, nous le savons ; mais cessez de répéter qu'une seule politique est possible ! Écoutez l'opposition ! Dialoguez avec nous ! (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe SRC et exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Ma question s'adresse à Mme Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi et porte sur la situation de l'entreprise chimique Arkema, créée, en 2005, à partir de la branche chimique de l'entreprise Total. Je précise que j'interviens au nom des trois parlementaires du département des Alpes-de-Haute-Provence.

En 2005, un premier plan social a abouti à la suppression de 660 emplois directs et indirects. Total, Arkema puis le Gouvernement nous avaient alors expliqué que ce plan permettrait la consolidation de l'emploi sur le site. Total et Arkema avaient pris des engagements pour pérenniser l'emploi, qui prévoyaient l'élaboration d'une stratégie industrielle et la création de nouvelles unités de fabrication. Ces engagements étaient concrétisés dans une convention de restructuration et de réindustrialisation, signée solennellement par l'État. Or, ils n'ont pas été tenus. Pire, lors du comité central d'entreprise qui s'est réuni le 6 octobre dernier, un nouveau plan social a été annoncé qui se traduirait par de nouvelles suppressions d'emplois.

Comment les travailleurs peuvent-ils croire dans la parole de Total et d'Arkema, pourtant confirmée par les pouvoirs publics ? Comment peut-on imaginer que les salariés, la population et les élus puissent se résigner à la perspective d'un nouveau traumatisme, alors que les plaies datant de 2005 sont encore vives ?

On nous explique que l'implantation d'une usine de silicium pour la fabrication de panneaux solaires, à laquelle nous travaillons activement, permettrait de compenser les nouvelles suppressions d'emplois annoncées par Arkema. Mais Total, Arkema et le Gouvernement ne peuvent pas se défausser de leurs engagements en arguant d'un futur projet éventuel : il en va de la crédibilité de la parole donnée.

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