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Intervention de Daniel Bouton

Réunion du 9 avril 2008 à 9h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Daniel Bouton :

N'étant pas polytechnicien et n'ayant pas le talent rhétorique d'un homme politique, vous me pardonnerez de ne pas répondre à la question sur l'École polytechnique…

Ce qu'ignorent certains commentaires sur la position dissimulée dont j'ai parlé, et qui est pourtant fondamental, c'est que ce n'est pas notre métier. Une banque, même plus grosse que la nôtre – nous sommes tout de même parmi les vingt premières banques du monde par la capitalisation – n'aime pas prendre une position, même d'un milliard d'euros. Nous divisons le risque. Les 50 milliards de positions dissimulées n'ont rien à voir avec notre métier. Vous avez souligné que nous avions eu la meilleure performance boursière de toutes les banques européennes sur la période 2000-2007. J'espère que les 155 000 personnes qui travaillent dans cette entreprise seront capables de retrouver une décennie de profits.

Les banques françaises sont connues de tout le monde pour deux caractéristiques. La première est la bonne qualité des services rendus. Je parle pour mes concurrents comme pour la Société Générale, même si je pense que la Société Générale est « plus meilleure ». La seconde est la tarification, qui est très basse pour les crédits, et qui, pour les services, se situe dans la moyenne européenne. Toutes les enquêtes européennes montrent que c'est en France que l'on finance son logement le moins cher et que les paniers de services, qu'ils soient publiés par la Commission européenne ou par les organismes de consommateurs, nous placent à peu près dans la moyenne européenne. Comme je ne critique jamais tel ou tel de mes concurrents qui annonce un profit warning, j'ai le plaisir d'indiquer que la solidité des banques françaises est telle qu'elles sont capables d'encaisser et de résister dans un monde dans lequel le prix des maisons continuerait à baisser. C'est le métier des banques que de prendre en charge le coût du risque, qui est plus élevé quand le cycle est mauvais que quand il est bon. Ne vous inquiétez pas.

Le Rapporteur général : Cela veut-il dire que quand on vit dangereusement, on fait davantage de profit ?

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