Je vous remercie, monsieur le Premier ministre, d'avoir accepté l'invitation de nos deux commissions réunies. Nous sommes heureux de vous recevoir à l'occasion de votre visite en France. Outre vos entretiens avec le Président de la République et le Premier ministre, votre journée comportera aussi l'inauguration de la nouvelle chancellerie de l'ambassade de Croatie à Paris. Cette célébration de l'entente entre nos deux pays fait écho à l'attention portée par la France, au cours de sa présidence du Conseil de l'Union européenne, à la question de l'adhésion de la Croatie.
Vos réponses à nos interrogations, monsieur le Premier ministre, seront d'autant plus éclairées que vous avez, depuis de nombreuses années, fait du rapprochement avec l'Union européenne votre ligne de conduite politique. Ayant pris vos fonctions actuelles en décembre 2003, environ deux ans avant le début des négociations d'adhésion, vous avez été l'acteur privilégié de ce rapprochement, et la nouvelle victoire de votre parti aux élections législatives de novembre 2007 vous a conforté dans la poursuite de cet objectif.
En parallèle de ce mouvement, la Croatie, invitée à rejoindre l'OTAN lors du sommet de Bucarest, en avril 2008, va en devenir membre à part entière au prochain sommet de Strasbourg-Kehl. La loi française autorisant la ratification du protocole relatif à cette entrée de votre pays dans l'OTAN vient d'être publiée.
Nous sommes également heureux d'accueillir un homme de culture qui, avant de s'engager dans une carrière politique de député puis de ministre, a été directeur de théâtre et qui, au cours de ses études littéraires, s'est notamment intéressé à l'oeuvre de Jean Anouilh.
Monsieur le Premier ministre, vous avez la parole.