Si, comme vous l'avez fort bien expliqué, Monsieur le ministre, il faut en effet une solution politique en Afghanistan et s'il est nécessaire de mieux prendre en compte la donne régionale. Je m'interroge en revanche sur les conséquences de l'appel du Président Karzaï à une négociation avec le mollah Omar et avec le roi d'Arabie Saoudite en tant que gardien des lieux saints et en raison de son rôle auprès des sunnites, afin que ce dernier l'aide à « trier le bon grain de l'ivraie », pour reprendre la parabole évangélique dans ce monde très complexe qu'est celui de la mosaïque afghane. Si je vous pose cette question, c'est justement parce que, avec mon collègue Jean Glavany, nous allons mener une mission sur cette donne régionale et un nouveau partage du pouvoir en Afghanistan. Le Quai d'Orsay, précisément, a-t-il des contacts avec l'Arabie Saoudite ? M. le ministre, en avez-vous avec votre homologue ? Qu'en est-il de cette médiation ? Comment approcher les Talibans qui ne seraient pas inféodés à Al Qaïda ?