Nous sommes heureux de vous recevoir, Monsieur le ministre des affaires étrangères et européennes, afin d'évoquer avec vous les principaux dossiers d'actualité.
Je vous remercie d'avoir bien voulu avancer d'une semaine, en dépit d'un agenda chargé, votre venue devant notre commission.
Vous venez d'effectuer une visite au Proche-Orient où la perspective d'aboutir à un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens semble hélas, s'éloigner pour nombre d'observateurs. Vous vous êtes en revanche montré plus optimiste dans vos récentes déclarations. Pouvez-vous par conséquent nous préciser quelle est l'appréciation que vous portez sur cette situation ?
Par ailleurs, la situation en Afghanistan demeure préoccupante. La commission des affaires étrangères a ainsi confié à deux de ses membres, MM. Plagnol et Glavany, une mission d'information sur l'Afghanistan et les pays voisins tels le Pakistan, l'Inde et l'Iran, afin de replacer ce conflit dans son contexte régional. Qu'en est-il, en particulier, de l'aide internationale visant à accélérer la reconstruction de ce pays ? Il semble que cette aide ne parvienne pas entièrement aux populations civiles qui en sont destinataires. L'éradication des laboratoires de drogue pourrait-elle, de surcroît, être incluse dans la mission de l'OTAN ? Quel jugement portez-vous, enfin, sur la solidité politique du régime de M. Karzaï ?
La commission a reçu la semaine dernière le chargé d'affaires de l'ambassade de Russie en France et l'ambassadeur de Géorgie à Paris. Comment appréciez-vous l'état des relations entre les deux pays, dont beaucoup reconnaissent qu'il est difficile de faire une juste appréciation ? Qu'en est-il de l'application de l'accord entre Russes et Géorgiens que le Président de la République a obtenu, en votre présence, durant l'été ? Enfin, que pensez-vous de la situation en Crimée et, notamment, des tensions entre les populations russes, ukrainiennes et tatares, eu égard à la prise de position du Parlement autonome de Crimée il y a une quinzaine de jours ?
Enfin, pouvez-vous faire un point sur l'action de la force de l'Union européenne (EUFOR) au Soudan, où la situation humanitaire est particulièrement dégradée ?