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Intervention de André-Claude Lacoste

Réunion du 8 avril 2008 à 17h00
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

André-Claude Lacoste, Président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire :

a indiqué que les rayonnements électromagnétiques n'entrent pas dans le domaine de surveillance de l'ASN, mais dans celui de la Direction générale de la Santé ; qu'en outre, il estimait que l'ASN avait dans l'immédiat suffisamment à faire avec le domaine de la radioprotection.

Il a précisé que les contrôles exercés par l'Euratom portaient sur les matières nucléaires ; qu'il s'agissait a priori d'une compétence exclusivement européenne, mais que le contrôle des matières figurait au nombre des domaines de la protection contre les actes de malveillance que l'ASN s'était déclarée prête à investir.

S'agissant des idées très larges et très politiques qui se développent autour de la thématique du GNEP pour limiter le risque de dissémination des matières nucléaires, il a indiqué qu'elles ne donnaient pas encore lieu à des échanges de nature technique ; que ceux-ci mettront d'ailleurs inévitablement en évidence des difficultés pratiques, et il a pris l'exemple du concept de « banque de combustibles », difficile à cerner compte tenu de la grande variété des formats sous lesquels les combustibles sont préparés. Même l'idée, apparemment plus facile à mettre en oeuvre, d'une « banque d'uranium » se heurterait à la difficulté de préciser le type d'uranium dont il serait question. Beaucoup de choses restent ainsi à démêler au niveau politique avant d'en arriver au niveau technique, mais il s'agit d'affaires fondamentales.

La radiothérapie est un outil indispensable de la lutte contre le cancer, qui souffre dans sa pratique de deux difficultés : d'une part, le manque de personnel, que ce soit des oncologues radiothérapeutes, des radiophysiciens ou des manipulateurs ; parfois ce manque de personnel est dans un rapport de un à deux ; d'autre part, le besoin d'améliorer les méthodes quant à l'organisation, aux protocoles, à l'assurance de la qualité. La résorption de ces difficultés va nécessiter du temps. L'ASN s'est mise en relation constante avec les professionnels pour favoriser des progrès dans ces domaines. Ce jour même, l'ASN a tenu deux réunions avec la Société française de radiothérapie oncologique.

La mise en place d'une capacité à identifier les effets retardés de la radiothérapie constitue typiquement l'un des enjeux de l'adaptation des méthodes. Dans une affaire comme celle d'Epinal, des effets remontant à des traitements en radiothérapie effectués en 1989 ont été constatés. La tenue de registres sera d'un apport évident pour conserver des traces de ce qui a été fait, y compris au service d'éventuelles études épidémiologiques.

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