Je reviens sur les propos de Stéphane Grimaldi. Il est vrai qu'il n'y a pas si longtemps, lorsque l'on écrivait une histoire de la Grande guerre, c'était nécessairement une histoire française, ou une histoire allemande, etc. Nous avons cependant progressé sur la voie d'une histoire européenne.
En entendant certains orateurs évoquer la question européenne, j'ai regretté de ne pas en avoir parlé tout à l'heure. Le 11 novembre, c'est évident, n'est plus l'occasion de commémorer la victoire d'un pays sur un autre. Il s'agit, à l'heure actuelle, de commémorer la fin du plus grand drame européen auquel ont participé les jeunes Français, les jeunes Allemands, les jeunes Britanniques, etc. Le 11 novembre a commencé à prendre le sens d'une date de commémoration européenne, car c'est à la fois la fin d'une guerre et un des points de départ de l'Europe. Cette interprétation devrait continuer à s'imposer.