Madame Vergès, vous nous avez fait part de la nécessité de ne pas limiter dans son principe la liste des commémorations. Le propos est intéressant.
Les élus locaux que nous sommes essaient de faire en sorte que les manifestations patriotiques, au cours desquelles sont commémorés des événements ou des personnages, aient du sens, c'est-à-dire ne soient pas simplement le rendez-vous habituel et un peu contraint du même microcosme. Nous essayons d'y intégrer tous ceux qui sont à la fois porteurs d'un message et clés de notre avenir, en particulier les jeunes.
Le fait d'exclure toute limitation du nombre de commémorations ne risque-t-il pas cependant de diluer encore plus leur impact sur le plan local ? Il suffit déjà de voir l'attitude des passants, lors d'un dépôt de gerbe devant un monument aux morts, qui ne se sentent en rien concernés !
La multiplication, même pour des raisons objectives, du nombre de manifestations n'est-elle pas un risque, en termes de portée et de mobilisation ?