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Intervention de Guy Geoffroy

Réunion du 30 septembre 2008 à 15h00
Mission d’information sur les questions mémorielles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Geoffroy, remplaçant M Bernard Accoyer, président de la mission :

Mesdames, messieurs, permettez-moi tout d'abord de vous prier d'excuser M. le président Bernard Accoyer, retenu par d'autres obligations. Chargé d'animer nos échanges d'aujourd'hui, en ma qualité de vice-président de la mission d'information sur les questions mémorielles, je commencerai par un bref rappel des travaux de cette dernière.

Créée par la conférence des présidents de l'Assemblée nationale à l'initiative de notre président, cette mission a pour objet, avec l'aide de personnalités invitées dans le cadre de rencontres, à réfléchir aux moyens de promouvoir le « devoir », ou le « travail », de mémoire et à définir les responsabilités en la matière des pouvoirs publics, des associations, des historiens et autres grands témoins de nos problématiques.

Depuis la mi-avril, nous avons ainsi auditionné une douzaine de grands historiens et intellectuels que je qualifierai d'incontournables sur ces sujets, avant d'engager, en juillet dernier, un cycle de tables rondes, dont celle-ci est l'avant-dernière. L'objet de ces rencontres est de nous permettre de déterminer concrètement les préconisations que la mission d'information pourra formuler dans le rapport qu'elle doit rendre en novembre.

Les précédentes tables rondes nous ont permis d'évoquer successivement la question du travail des historiens, celle des rapports entre l'histoire, les médias et la liberté d'expression, et celle du rôle de l'école dans la transmission de la mémoire. Le thème de la dernière table ronde, réunie le 16 septembre dernier, portait sur « la concurrence des mémoires », mais nos échanges ont fait apparaître qu'il faudrait plutôt parler de « concourrence », l'opposition des mémoires les unes aux autres n'étant certainement pas le meilleur moyen de faire progresser notre réflexion.

Dans la suite logique de nos travaux précédents, nous allons, grâce à vos témoignages et à nos échanges, évoquer la question du « processus commémoratif ». Pour tous les acteurs publics que nous sommes, la commémoration constitue l'un des moments où se « cristallisent » les problématiques mémorielles de notre pays. En effet, célébrer le souvenir d'un événement ou d'un personnage, c'est à la fois leur conférer une dimension, si ce n'est unitaire, tout du moins exemplaire, et permettre à la nation de se retrouver dans l'évocation de la mémoire collective.

Afin de respecter le temps qui nous est imparti, je vous propose de travailler en deux temps. D'abord, nous pourrions nous demander, à qui doit revenir la responsabilité de définir, et selon quels axes, la politique des commémorations – le Parlement, le gouvernement ou d'autres acteurs – et quelle place il faut accorder à ce que l'on appelle la repentance. Est-elle nécessaire ? Est-elle trop présente ? Dans un second temps, nous pourrions nous interroger sur de nouveaux processus commémoratifs qui pourraient permettre de prendre en compte les préoccupations de nombre de nos concitoyens, certaines commémorations étant ressenties comme plutôt parcellaires, avec le risque de ne pas concerner la nation tout entière. Je vous inviterai également à faire part de votre opinion concernant la possibilité de donner une dimension européenne à la commémoration, dimension qui est de plus en plus présente dans notre quotidien.

J'ouvre donc le débat, en souhaitant que les interventions des uns et des autres ne soient pas une succession de monologues, mais permettent l'échange.

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