Messieurs Julia et Dupont-Aignan, la démarche actuelle ne remet absolument pas en cause notre indépendance. S'engager dans une opération militaire relève en effet d'une décision politique nationale souveraine. De même, chaque pays membre de l'Alliance fixe, par l'intermédiaire des caveat, les conditions d'engagement opérationnel de ses forces, ainsi que de leur équipement. En Afghanistan, les forces françaises restent ainsi en permanence sous l'autorité politique du Président de la République, chef des armées.
En outre, je me permets de vous signaler que depuis six ou sept ans, nous participons aux forces de réserve stratégiques ainsi qu'à la force de réaction rapide de l'OTAN, et que nous avons fait certifier tous nos commandements, sous des gouvernements de gauche comme de droite. Toutes ces démarches ont été faites sans jamais être perçues comme une remise en cause de notre indépendance !
Par ailleurs, monsieur Dupont-Aignan, Alain Juppé était Premier ministre en 1996, alors que nous étions sur le point de réintégrer l'OTAN pour obtenir un seul commandement, celui de Naples.