Je tiens moi aussi à remercier M. Kouchner et M. Morin d'être parmi nous ce matin pour cette audition importante, qui s'inscrit dans le cadre des réflexions que nous menons sur la question du retour éventuel de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, voulu par le Président de la République.
Monsieur le ministre de la défense, pouvez-vous confirmer les informations évoquant la possibilité que la France se voie attribuer le commandement allié pour la transformation, établi à Norfolk, et celui de l'état-major interarmées de Lisbonne ? Comment expliquer des offres si importantes aujourd'hui alors que la demande française d'attribuer à un Européen le commandement de l'état-major de Naples a été refusée en 1996 ?
Par ailleurs, comment le retour de la France dans les structures intégrées peut-il permettre une « européanisation » de l'OTAN ? Quelles retombées espérez-vous de ce retour, tout particulièrement pour les industries de défense ?
Monsieur le ministre des affaires étrangères et européennes, comment, selon vous, les missions de l'OTAN doivent-elles évoluer ? La conception que les Américains ont de l'avenir de l'Alliance correspond-elle à la vision de la France ? Jusqu'où l'OTAN peut-elle s'élargir ? Partagez-vous l'opinion du secrétaire général de l'OTAN, M. de Hoop Scheffer, que nous recevions la semaine dernière, pour qui il n'est pas impossible de voir un jour la Russie rejoindre l'OTAN ?