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Intervention de général d'armée Jean-Louis Georgelin

Réunion du 8 octobre 2008 à 17h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

général d'armée Jean-Louis Georgelin :

L'armée française est de taille modeste, ce qui interdit de spécialiser des régiments, certains faisant des OPEX dures et d'autres assurant des missions qui peuvent vous paraître proches de celles de la gendarmerie mobile.

Nous avons en fait deux problèmes à régler.

De manière à réaliser des économies d'échelle, notamment dans le domaine du maintien en condition opérationnelle, il nous faut atteindre le plus rapidement possible le nouveau format de nos armées de telle sorte que les équipements excédentaires par rapport à ce qui est souhaité dans le Livre blanc soient retirés du service, ce qui générera des économies importantes. Pendant une période donnée, il nous faudra ainsi gérer un volume excédentaire de spécialistes par rapport aux capacités militaires réelles. Ce sera par exemple le cas des pilotes dans l'armée de l'air.

Le deuxième problème tient au fait que nous devons, par rapport à certaines situations particulières comme en Afghanistan, développer un système de préparation spécifique. C'est ce que nos avons fait pour le 8e RPIMa et pour le 27e BCA. Mais, à terme, c'est l'ensemble des unités qui seront concernées par ce type de formation. Compte tenu de nos moyens, on ne peut pas pour autant se permettre de spécialiser les unités par théâtre.

J'ai d'ailleurs demandé que l'on augmente la durée des séjours de certaines opérations extérieures. Les personnels doivent pouvoir s'habituer au terrain et au tissu humain. En contrepartie, la période de présence en métropole avant un nouvel engagement en opérations devra être également allongée. Dans l'armée de terre, ce nouveau schéma perturbe l'équilibre actuel des projections organisé autour de cycles de quatre mois.

L'exercice est donc très complexe car nous devons à la fois mener la réforme et continuer d'assurer nos missions. J'ajoute que les négociations avec les industriels sont très importantes pour éviter tout nouveau dérapage financier. Jamais depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les armées n'ont eu à gérer en même temps autant de facteurs.

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