En 2009, la dotation OPEX est portée à 510 millions d'euros. Pour la porter à 570 millions d'euros en exécution, 30 millions d'euros seront prélevés sur « l'équilibre général » et 30 millions d'euros proviendront d'un financement interministériel.
Parmi les réflexions en cours, certaines portent sur l'examen des opérations actuelles, de manière à réduire le surcoût total. Des critères ont été mis en avant par le Livre blanc pour caractériser une opération extérieure comme le caractère grave de la situation, l'absence d'autres mesures possibles, la légalité internationale, l'appréciation souveraine, la légitimité démocratique… Ils devraient permettre de limiter la dispersion de nos OPEX.
Dans la situation actuelle, il semble illusoire de réduire notre présence de 3 000 hommes en Afghanistan ; on peut en revanche s'interroger sur les conditions de la prolongation de l'opération en Côte-d'Ivoire après les élections présidentielles. Le même type de raisonnement pourrait s'appliquer au Liban, au Kosovo ou à l'opération EUFOR au Tchad. L'impact financier devrait d'ailleurs être mieux intégré au processus de décision.
Une nouvelle opération est néanmoins toujours possible. La question est de savoir si la France souhaite participer à ces opérations et les assumer.
L'équilibre général de la loi de programmation a été établi de telle sorte qu'à l'intérieur de l'enveloppe de 377 milliards d'euros, les mesures nécessaires au maintien de l'entraînement, à l'amélioration de la condition militaire et à la recapitalisation de notre outil de défense soient garanties notamment par la suppression de 54 000 postes. Le succès de cette opération est une condition clé du succès de réforme. Les réductions d'effectifs déboucheront en 2009 sur 147 millions d'euros d'économies.