Je vais essayer de le faire le plus simplement possible.
D'abord, s'agissant des banques, quand il y a le feu dans la maison, la première chose à faire, c'est d'essayer de l'éteindre. Voulions-nous mettre par terre l'ensemble de notre système bancaire et ainsi compromettre l'épargne de tous les Français dont le compte en banque aurait été fragilisé ? Voulions-nous compromettre la totalité du financement de notre économie et des PME ? Non ! Il fallait donc d'abord éteindre l'incendie et réagir sur le terrain de la crise financière.
En revanche, il y a un problème qui est celui de l'emploi, vous avez raison. Je mesure l'ampleur de la tâche qui nous attend avec les difficultés et les crises qui se succèdent et auxquelles nous essayons de nous préparer. (« Pompier pyromane ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Le plan qui a été fixé par le Président consiste à agir dans trois directions.
Premièrement, il faut faire en sorte que nous ayons un service public de l'emploi qui soit à la hauteur pour répondre et accompagner le mieux possible les demandeurs d'emploi qui en auront besoin.
Deuxièmement, là où il y a des crises et des incendies que vous avez sollicités, il faut se doter d'outils permettant d'aider les gens qui ont perdu un emploi à en retrouver un le plus vite possible.
Troisièmement – c'est le plus important –, il ne faut pas se contenter de subir les pertes d'emplois, mais aller chercher les emplois de demain dans les secteurs des services et du développement durable. C'est une rude tâche, monsieur Bacquet, vous avez raison, mais elle mérite mieux que des polémiques et, surtout, elle appelle une action sur le terrain. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)