Je vous remercie, Monsieur le Président Lamfalussy, pour votre exposé. Je dois vous dire que vous faites partie de ces personnes qui donnent le sentiment à ceux qui écoutent qu'ils sont devenus intelligents !
Tout d'abord, en lien avec l'actualité, vous avez dit que « La crise risque d'avoir une influence paralysante sur l'économie réelle, et pas seulement de l'autre côté de l'Atlantique ». Selon vous, quel peut être l'effet non encore avéré de la crise financière actuelle sur l'économie réelle de l'ensemble du bloc européen et, à l'intérieur de ce bloc, sur des sous-ensembles différenciés ?
Par ailleurs, face à la volonté de réduire les risques des nouveaux outils, sans pour autant amoindrir leur efficacité, quelles sont, à votre avis, les perspectives de montée en puissance d'une régulation mondiale dans des domaines où elle ne s'appliquerait pas aujourd'hui, et quels en seraient les obstacles ? Des instruments de régulation comme le ratio cook, qui ont été très efficaces, ne peuvent plus en effet s'appliquer aux instruments nouveaux.
Le Président Didier Migaud : Qu'en est-il à cet égard des règles prudentielles qui existent aux États-Unis ? Comment sont appliquées les règles de Bâle II ? En outre, ce dispositif n'est-il pas déjà dépassé ? Les autorités politiques américaines auraient-elles pu intervenir en amont de la crise hypothécaire et comment ?