Dès lors que les contacts ont eu lieu directement avec Lagardère, et à aucun moment avec la SOGEADE ou la SOGEPA, on voit bien que les institutions financières ont agi en fonction des informations dont elles disposaient. La Caisse des dépôts, pour ce qui la concerne, a négocié au plus dur pour compenser un achat à terme sans droit de vote et sans dividendes liés jusqu'à l'acquisition des titres. Le déroulé a été normal.
La vraie question est la suivante : pourquoi la SOGEADE et la SOGEPA n'ont pas eu les informations sur la situation industrielle d'Airbus ? Alors que des programmes d'avions nouveaux de cette ampleur connaissent très souvent des retards, à aucun moment la SOGEADE et la SOGEPA – et les représentants de l'État dans ces structures – n'ont cherché à savoir si le programme se déroulait normalement. Ne pas avoir d'informations est une chose, mais on ne s'est pas non plus demandé comment un tel programme avançait !
Le Président Didier Migaud : Nos invités d'aujourd'hui ne sont pas forcément les bons interlocuteurs sur ce sujet.