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Intervention de Michel Miraillet

Réunion du 8 octobre 2008 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Michel Miraillet, directeur chargé des affaires stratégiques :

Au vu de mon expérience dans différentes ambassades, je ne pense pas que l'on puisse limiter le résultat des exportations d'armement au seul rôle d'un attaché de défense ou d'armement. C'est le produit du travail de toute une structure. Certes, les ambassades y contribuent, mais dans certains pays, de fait l'attaché de défense n'a pas accès au chef d'état-major ou au responsable des acquisitions. Un attaché de défense a une grande utilité en termes de suivi de la relation sur place. C'est un relais technique de soutien. Mais à Paris, la DDI ou des institutions plus élevées de la République exercent une action parfois déterminante sur ces dossiers.

Dans certains endroits, il faut bien convenir qu'il y a trop de personnels. Des attachés de défense sont nommés dans des pays qui ne présentent pas d'intérêt particulier. Dans d'autres cas – notamment s'agissant des pays européens –, il revient moins cher d'envoyer quelqu'un ponctuellement que de payer à l'année un attaché de défense. Les coûts de structure sont considérables, et c'est pourquoi nous essayons de les réduire.

Cette réduction donnera lieu à un exercice de mixité dont il sera intéressant d'évaluer les résultats. En effet, les fonctions d'attaché de défense seront exercées par des ingénieurs de l'armement comme par des officiers des armes. Certains ont un vrai goût pour l'international et se montrent compétents dans cette activité.

Quoi qu'il en soit, une telle réduction ne se fait pas de façon isolée, mais dans le contexte d'une ambassade, avec un chef de poste à qui il est rappelé au minimum trois à quatre fois par an qu'une de ses fonctions principales est le soutien aux exportations d'armement.

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