Peut-être, mais ce n'est pas à moi d'en juger.
Le programme 144 reste un programme de la mission défense, mais il est logique que je donne au coordonnateur du renseignement des indications sur la gestion de ce programme, notamment s'agissant de l'encadrement des services – DPSD, mais surtout DGSE –, de la montée en puissance de certains investissements, des coûts ou des besoins en personnels.
La DAS – comme d'ailleurs, la direction des affaires stratégiques du Quai d'Orsay et sa sous-direction de la sécurité – apportera donc un soutien sans réserve au coordonnateur.
J'en viens à la cyberdéfense, un domaine fondamental sur lequel nous ne sommes pas forcément bien armés d'un point de vue technique, mais qui fait l'objet d'une série d'études amont lancées en liaison étroite avec la DGA. Le souci de coordination en matière de cyberdéfense apparaît régulièrement dans le cadre des quarante-deux dialogues stratégiques que conduit la DAS avec d'autres pays – récemment, c'était le cas du Brésil. Francis Delon a dû vous le répéter ad nauseam : en la matière, il est d'une importance capitale de pouvoir s'appuyer sur des pays alliés. Cela concerne non seulement les États-Unis, mais aussi des pays hébergeant des noeuds de communications fondamentaux, comme Singapour. Ce sujet constitue donc un axe important du dialogue que nous avons avec ce pays. Cela étant, je ne suis pas un opérateur de la cyberdéfense. Je veille à ce que les services compétents – DGSE, direction centrale de la sécurité des systèmes d'information – soient dûment informés des requêtes présentées en la matière.