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Intervention de Michel Miraillet

Réunion du 8 octobre 2008 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Michel Miraillet, directeur chargé des affaires stratégiques :

Le recrutement des agents de la DGSE relève de la responsabilité du directeur général et de son directeur du personnel. Je ne doute pas que Pierre Brochand ou son successeur sauront apporter une réponse à votre question. En tant que responsable du programme, je ne suis pas sûr qu'il soit nécessaire que les linguistes, même opérationnels, soient des militaires. Cela reviendrait à se priver de recruter certains spécialistes. Mon sentiment est que nos critères de recrutement sont parfois un peu trop pointilleux, notamment du point de vue de la sécurité. Nécessité fait loi. Lorsque j'étais en poste en Israël, lors de la seconde Intifada, mes entretiens avec des responsables militaires ou de la sécurité m'ont appris qu'eux-mêmes avaient été obligés, pour les écoutes, de diminuer leur niveau d'exigence. Si on refuse que les personnels chargés de l'interception soient d'une origine ethnique proche de la langue, on réduit le choix disponible. Quoi qu'il en soit, la décision appartient au service concerné. Je n'ai pour ma part aucune solution à proposer, l'un des problèmes étant le peu de goût pour les langues manifesté par nos concitoyens. C'est déjà vrai du russe ou de l'allemand, alors que dire de l'ourdou ? Je suppose que moins d'une dizaine de spécialistes de cette langue sortent chaque année de l'Institut des langues orientales. Un autre problème est de pouvoir proposer une carrière aux personnes recrutées. Ces questions, qui ne sont pas neuves, sont au coeur des problèmes de formation rencontrés par le service.

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