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Intervention de Yves Fromion

Réunion du 8 octobre 2008 à 10h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Fromion :

Nous avons évoqué les difficultés qu'éprouvent les services de renseignement à recruter du personnel capable de réaliser les traductions appropriées. Si j'entends bien vos propos, il est toujours possible de former les interprètes situés à l'arrière des zones de tension. Mais l'un des problèmes est le besoin d'interprètes opérationnels. En effet, seuls des personnels militaires peuvent assumer ces fonctions. Comment, dans ces conditions, trouver des personnes ayant une connaissance approfondie de la ou des langues utilisées ?

Ma deuxième question concerne la mission d'intelligence économique, dont le secrétaire général de la défense nationale nous a indiqué hier qu'elle était confiée à l'échelon local aux préfets de département. Connaissant la façon dont fonctionne une préfecture, on peut douter de l'efficacité d'une telle organisation. N'est-ce pas à la DPSD, si elle en avait les moyens, qu'il reviendrait de mener une telle action au niveau du département, à proximité des entreprises concernées, plutôt que de se contenter, comme elle le fait aujourd'hui, de la surveillance des personnels « à risque » – un travail dont je ne conteste toutefois pas l'utilité – ? Il relève sans doute de vos prérogatives de réfléchir à une meilleure façon d'organiser l'intelligence économique, qui, il faut le reconnaître, constitue aujourd'hui un point faible de notre dispositif.

S'agissant du contrôle des exportations d'armement, pourriez-vous dire un mot des modifications de structure décidées par le ministre ?

À la différence de ce qui se fait dans certains pays, aucun programme de recherche ou de développement n'est consacré à la protection de nos intérêts spatiaux – satellites, en particulier. Ne risquons-nous pas de découvrir, un jour, que nous sommes insuffisamment préparés en ce domaine ?

Enfin, ma dernière question concerne la diffusion des études que vous avez reprises en main avec beaucoup de rigueur. Cette diffusion a-t-elle acquis la dimension européenne vers laquelle elle devrait tendre ? Les études ne sont-elles pas excessivement « franco-françaises » ?

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