Les difficultés de recrutement sont consubstantielles à l'activité et aux priorités des services. Il est bien évident que l'université française ne saurait former en un an 150 spécialistes de l'arabe, de l'ourdou ou du tadjik. De même, le marché de l'informatique est très sollicité, et les spécialistes de très haut niveau sont rares. Les services sont confrontés à la loi de l'offre et de la demande.
Des efforts sont cependant consentis. Vous avez fait allusion aux 140 contractuels titularisés au titre de la loi Durafour. L'objectif est de créer 690 équivalents temps pleins d'ici à 2013, sachant que 70 postes seront créés dès l'année 2009. Les services auront la possibilité de faire jouer la masse salariale pour moduler les rémunérations : ainsi, rien ne les empêche de consacrer trois ETP à un seul recrutement, afin de pouvoir offrir, par exemple à un informaticien de très grande valeur, une rémunération correspondant au marché. En tout état de cause, nous avons tenu à faire de ces recrutements une priorité du programme.
Globalement, les services de renseignement sont alignés sur leurs contrats d'objectifs. La DGSE et la DPSD connaissent un déficit de 24 postes sur 5740, soit 0,4 %. C'est donc négligeable. Mais il est certain qu'en 2009, compte tenu de la spécificité des profils recherchés – ingénieurs, linguistes, informaticiens –, les gestionnaires de la DGSE seront toujours confrontés à la nécessité de recruter les bonnes personnes au bon prix. Celle-ci a toutefois engagé un effort pluriannuel en ce sens. Quant à la DPSD, elle devrait être en mesure d'opérer son recrutement avec un « repyramidage » limité à sept ou huit postes.