Ce qui vient d'être dit résume, à mon sens, tout le débat sur les questions mémorielles. Nos démocraties ne deviendraient-elles pas de plus en plus « totalitaires » ? Peut-on encore penser librement à l'heure de la médiatisation, de l'instrumentalisation de l'ignorance et des anachronismes ? Peut-on utiliser les mots d'hier en leur attribuant une signification toute autre ? La connaissance doit justement permettre de faire la part des choses. Si les politiques se sont souvent institués en juges de l'Histoire, je suis effrayé de voir qu'aujourd'hui ce sont les historiens que l'on traîne devant les tribunaux. Quand la pensée unique cessera-t-elle donc ?