Monsieur Copé, au lieu de prétendre vouloir aller vous cacher sous votre oreiller, pour défendre quelqu'un qui est indéfendable, restez quelques instants avec nous. Sans doute le savez-vous, M. de La Verpillière a été conseiller d'État, mais aussi conseiller du président Chirac. Se plaignait-il à cette époque de la docilité de journalistes quand il a parlé de la cassette Méry ou lorsque le président Chirac, interrogé à l'Elysée, a dit à propos de l'affaire de ses billets d'avion « ça a fait pschitt » ? Considérait-il alors que les journalistes qui étaient en face de lui et qui ne disaient rien étaient des journalistes à la botte ? Lorsque le Président de la République et son épouse étaient accusés de dépenser 4 000 francs par jour de frais de bouche à la mairie de Paris et qu'on n'a rien dit, qu'aucune enquête n'a été menée, a-t-il considéré, monsieur de la Verpillière – on lui fera la commission – que les journalistes étaient à la botte ?
Vous n'avez pas de leçon à donner, monsieur le conseiller d'État. Je vous rassure : je suis resté un journaliste debout et je resterai un député debout. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)