Deuxièmement, j'ai l'impression que vous n'avez pas écouté le rapporteur général du budget, qui n'est pourtant pas n'importe qui !
Selon lui, madame la ministre, l'idée est très mauvaise d'un point de vue économique et, de toute façon, la nation n'a pas les moyens de dépenser ces 450 millions d'euros. C'est le rapporteur général du budget qui vous le dit ! De quel entêtement idéologique à servir à tout prix les intérêts du Président faut-il faire preuve pour ne pas tenir compte d'avertissements aussi éclairés, émanant de votre propre camp et d'une autorité aussi éminente en matière de budget et de comptabilité publique ! Ces 450 millions d'euros, vous a-t-il dit ce soir même, sont une farce : personne ne tiendra cet engagement. À ces propos s'ajoutent les prises de position d'Édouard Balladur ou de François Baroin.
Naturellement, ce sujet sensible suscitera des affrontements au cours du débat. Mais si vous n'écoutez pas ceux qui, dans votre propre camp, sont nombreux à faire état de doutes, d'interrogations, voire d'incompréhensions et vous demandent d'arrêter les frais…