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Intervention de Christian Paul

Réunion du 26 novembre 2008 à 21h30
Nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public — Rappels au règlement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Paul :

Attendez, chers collègues de l'UMP : vous ne serez pas déçus.

Ce texte fait aujourd'hui l'objet de deux débats parlementaires : dans l'hémicycle, une discussion où les orateurs de l'UMP tiennent des propos politiquement corrects ; hors de l'hémicycle, mais pas très loin, le vrai débat, auquel s'adonne par exemple M. Lefebvre à coups de déclarations qui deviendront peut-être des amendements et qui, en tout cas, n'ont jamais fait l'objet de débat en commission – ni dans la commission Copé, ni dans la nouvelle commission spéciale.

Je songe notamment, monsieur Lefebvre, à votre déclaration du jour sur la nécessité d'un plan social à France Télévisions. Pourquoi ne pas avoir apporté cette contribution aux débats en commission ? Nous en aurions discuté et nos travaux en auraient été éclairés.

Je souhaite également citer une autre contribution fort intéressante : celle de M. Baroin, dont j'aimerais qu'il vienne nous en faire part dans l'hémicycle au lieu de la réserver au talk Orange-Le Figaro. « Si Nicolas Sarkozy souhaite se représenter », a-t-il déclaré – hypothèse qu'on ne peut entièrement écarter –, « le traitement par la télévision publique de sa campagne pourra faire l'objet de soupçons ». « Si la mesure est adoptée », précise cet ancien ministre et membre de votre groupe, mes chers collègues de l'UMP, « la nomination du président de France Télévisions par le chef de l'État jettera le soupçon sur le traitement audiovisuel d'une future campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy » – ou de Jean-François Copé, ou d'un autre encore, aurait-il pu ajouter. « J'ai du mal à comprendre », conclut-il, « comment, en 2008, on peut présenter comme un progrès un retour en arrière de vingt-cinq ans, quelque chose qui ne sert à rien. »

Monsieur Copé, s'il s'agit d'un procès d'intention, dites-le à M. Baroin, et ayons avec lui et avec d'autres, dans cet hémicycle, un véritable débat sur les libertés publiques et sur le pluralisme dans l'audiovisuel. Vous êtes en train d'organiser le retour à la paléo-télévision, aux années Peyrefitte, époque où le général de Gaulle déclarait : « L'opposition a la presse écrite ; nous, nous avons la télévision. » Vous disposiez déjà, vous, d'une bonne partie de la presse écrite, et vous voulez reprendre en main la télévision !

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