Je suis resté silencieux, mais attentif, monsieur Braouezec, et je ne peux laisser passer certains de vos propos !
Les procès d'intention sont tout aussi inacceptables que certaines allusions que vous-même et M. Brard avez jugé utile de faire tout à l'heure. Vous m'autoriserez donc quelques mises au point.
La commission que j'ai eu l'honneur et le bonheur de présider était composée de responsables parlementaires et de professionnels. Il est vrai que M. Chabalier a fait un certain nombre de commentaires, mais comme je suis un homme de dialogue, je l'ai reçu longuement, lui et plusieurs autres collègues de cette commission. Après notre échange, ils sont convenus que rien n'avait été changé à la ligne directrice du rapport que nous avions remis au Président de la République, à l'exception notable de la nomination du président de France Télévisions - mais nous y reviendrons dans le débat, si toutefois vous voulez bien que l'on aborde les amendements !
S'agissant des questions financières, permettez-moi de vous dire que le chiffre de 450 millions d'euros correspondant à la suppression de la publicité après vingt heures n'est pas venu de nulle part ! Ce sont les responsables de France Télévisions eux-mêmes qui nous l'ont communiqué ! C'est sur ces données que la commission pour la nouvelle télévision publique, puis la commission spéciale ont travaillé. Je rappelle que ces 450 millions d'euros sont intégralement compensés par deux taxes, l'une sur les fournisseurs d'accès Internet et les téléphones mobiles et l'autre sur les excédents de recettes des télévisions privées.