Monsieur le ministre, nous avons pris des précautions : nous avons refusé de commenter la convocation pour mardi 18 novembre au soir d'une réunion à la veille de notre débat en commission, ainsi que l'annonce, par votre ministère, de l'élaboration d'un projet de loi. Il n'y a donc pas de raison pour que ce texte de loi recueille moins de votes qu'il n'a eu de signatures.
Cependant, il n'est pas anodin que les parlementaires s'apprêtent à se laisser dessaisir par le Gouvernement d'une cause qui les a mobilisés de façon aussi constante et transversale. Je veux simplement croire que personne n'osera plus se réclamer du manque de données irréfutables qui n'existent pas parce qu'on ne les a pas cherchées. Si toutefois ce prétexte devait revenir, je vous dirais simplement, avec les mots de Cornélius Castoriadis, que nous serions devant une somme de semi-vérités perverties en stratagème d'évasion. Pour ma part, la vigilance ne faiblira pas. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)