Ce spectacle n'est pas fait, hélas, pour renforcer la confiance de nos concitoyens en leurs institutions. Il pourrait, bien au contraire, contribuer à aggraver la défiance qui mine notre démocratie depuis déjà trop longtemps. Et c'est là, aujourd'hui, notre principal motif d'inquiétude. Nous sommes trop soucieux du bon fonctionnement de notre régime pour voir sombrer, sans appréhension, l'opportunité de l'amender.
Il n'était pas encore trop tard pour déjouer les pronostics. Le pouvoir disposait encore du temps nécessaire pour prendre des initiatives fortes et spectaculaires qui inversent la tendance. C'était en tout cas l'espoir qui était le nôtre. Vous n'avez pas répondu à cette attente et l'intervention du Premier ministre, de ce point de vue, est des plus claires : vous seuls portez la responsabilité de l'échec de votre réforme ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)