Monsieur le secrétaire d'État, discuter de cette question en même temps que nous discutons de la réforme de notre Constitution, montre bien que vous n'avez pas entendu notre appel.
Il est vrai que le Gouvernement est, par ailleurs, fort occupé à gérer les divisions et les équilibres internes à sa majorité. La question du référendum relatif à l'adhésion de la Turquie est, à cet égard, tout à fait symbolique et il a fallu toute l'imagination du rapporteur pour trouver une solution en attendant la prochaine. Avec une franchise qui l'honore, un député de l'UMP – dont je tairai le nom pour ne pas m'attirer les foudres de M. Laffineur – a reconnu qu'à droite, « personne ne veut de la Turquie, mais qu'on n'ose pas l'inscrire dans la Constitution et qu'on va de compromis bancal en compromis bancal ».