À l'ouverture du débat parlementaire, mon groupe a souhaité apporter sa pierre à l'édifice, non pas en posant des conditions mais en affirmant des exigences pour rénover notre démocratie et en ouvrant des réflexions sur certaines avancées. Or pas une d'entre elles n'a été réellement débattue, alors même qu'elles constituent des conditions essentielles de la modernisation de nos institutions.
À notre époque, où l'accès aux médias est un enjeu décisif, il n'est pas acceptable que l'un des acteurs politiques – le premier d'entre eux en l'occurrence – y dispose d'un droit d'entrée illimité. S'il est légitime qu'il puisse s'y exprimer en toute liberté lorsqu'il parle au nom de tous les Français, cette latitude ne doit pas être étendue lorsqu'il y parle en qualité de chef de la majorité – c'était encore le cas il y a quelques jours devant le conseil national de l'UMP. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)