…choqués par les propos qu'il a tenus tout à l'heure.
Monsieur le secrétaire d'État, vous auriez certainement été beaucoup plus crédible si vous aviez été présent depuis le début des débats, particulièrement quand ils concernaient très directement l'outre-mer. Ces débats durent depuis longtemps, entend-on sur les bancs de la majorité. Or, c'est votre première apparition parmi nous. Cela ne vous donne, me semble-t-il, aucun droit pour contester le travail de tel ou tel parlementaire du groupe socialiste, en l'occurrence celui de Victorin Lurel – député très présent dans la commission spéciale et signataire d'amendements concernant l'outre-mer qu'il connaît mieux que beaucoup d'entre nous.
Nous sommes très surpris que, étant un intermittent de ces séances législatives, vous ayez cru bon – d'une manière qualifiée de « très hors sol » par des membres éminents de l'UMP, à quelques pas d'ici, tout à l'heure –, de venir provoquer des députés du groupe socialiste. Ce n'est vraiment pas une façon de faire avancer le débat, ni de servir l'outre-mer.
Vous n'étiez pas là, monsieur le secrétaire d'État, quand, des heures durant, nous avons demandé des garanties sur l'existence future de France Ô. Vous n'étiez pas là quand nous avons débattu des articles qui, en fusionnant les sociétés de l'audiovisuel public, mettent en cause la pérennité même de RFO. Vous étiez absent. Si vous êtes convaincu de l'importance de RFO, vous auriez dû venir le dire, à ce moment-là, dans l'hémicycle.
Monsieur le président, pour que le débat puisse se dérouler d'une façon sereine et complète, je voudrais demander une suspension de séance, le temps que Victorin Lurel puisse nous rejoindre et apporter un démenti cinglant aux accusations de M. Jégo.