Je ne peux qu'inciter à mon tour le Gouvernement à répondre aux excellentes questions qui ont été posées par mes collègues : qui va payer ? Le ministère de la culture ? On sait que ses crédits fondent comme neige au soleil. Le secrétariat d'État à l'outre-mer ? Il faudrait que M. Jégo nous le dise.
Par ailleurs, monsieur le président, nous sommes extrêmement surpris que vous n'ayez pas daigné répondre à la question que vous a posée tout à l'heure Marcel Rogemont sur l'application de l'article 66 du règlement de l'Assemblée nationale. Le délai de cinq minutes qui doit s'écouler entre l'annonce du scrutin public et le scrutin lui-même est inscrit dans ce règlement.
Du reste, je vous indique que nous tenons le compte exact de l'ensemble des manquements au règlement que nous devons subir ce soir. Nous en avons déjà décompté près d'une quinzaine. Soyez certain que ce procès-verbal sera non seulement rendu public – c'est bien le moins –, mais qu'il sera également évoqué par Jean-Marc Ayrault lors de la prochaine Conférence des présidents. Il vous faudra bien rendre des comptes devant l'Assemblée nationale. J'ajoute que, dans ces conditions, nous nous interrogeons sur l'intérêt que peut présenter notre participation à des réunions sur la réforme du règlement de l'Assemblée nationale, puisque celui-ci est fait pour être bafoué.
Quoi qu'il en soit, je souhaiterais, monsieur le président, que vous acceptiez de donner à Marcel Rogemont et au groupe socialiste la réponse que nous sommes en droit d'attendre du président de l'Assemblée concernant le respect du règlement.
Enfin, je souhaiterais faire écho à un appel en faveur de l'indépendance des médias, qui sera rendu public demain par l'hebdomadaire Marianne. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)