Madame la ministre de l'intérieur, j'aurai tout d'abord une pensée pour le jeune aulnaisien Mamadou Fofana – qui n'a rien à voir avec l'assassin d'Ilan Halimi, hormis le nom – mort récemment d'un coup de couteau reçu près de la gare de Lyon, victime de la délinquance et de la violence gratuite exercée par des individus qui ne connaissent aucune limite et pour lesquels la vie n'a que peu de valeur.
Je souhaiterais, madame la ministre, obtenir des précisions quant à la prévention de la délinquance en général et, plus particulièrement, sur la situation en Seine-Saint-Denis, ainsi que sur le déploiement des unités territoriales de quartier – les UTEQ – sur le territoire national.
Pouvez-vous dresser un bilan rapide du fonctionnement de ces dernières et de leur efficacité, en dépit du caractère récent du dispositif ? De même en ce qui concerne les compagnies de sécurisation que vous êtes venue installer à Bobigny.
Je souhaiterais savoir ce qu'il en est réellement des effectifs des UTEQ : sont-ils pris sur les contingents déjà présents dans les quartiers ou non ? S'il est vrai que, grâce à votre action, la situation dans certaines villes s'est largement améliorée, ne justifiant peut-être plus un maintien en l'état du nombre de personnels, il n'en est pas de même dans les secteurs qui peuvent bénéficier d'une UTEQ.
Des rumeurs circulent selon lesquelles ce dispositif ne serait pas étendu. Qu'en est-il exactement, notamment pour l'éventuelle UTEQ d'Aulnay-sous-Bois ?
Par ailleurs, pour éviter des manques ponctuels d'effectifs dans les commissariats, ne pourrait-on pas réussir enfin à coordonner les mutations avec les sorties des écoles de police ?
Pouvez-vous enfin nous dire, madame la ministre, comment vous envisagez la coopération entre la police nationale et la police municipale ?