Madame Louis-Carabin, l'évolution de la délinquance en Guadeloupe, vous l'avez rappelé, est assez contrastée.
Dans le département, les atteintes aux biens ont baissé – il y a eu, en 2008, 500 délits de moins que pendant l'année précédente. Les délits de proximité ont également baissé – leur nombre a diminué de 150.
Dans le même temps, la délinquance générale est restée stable, malgré 300 délits supplémentaires en matière de stupéfiants réprimés grâce au travail des gendarmes et des policiers.
Il est vrai que la violence a progressé. Les événements de ce début d'année ont probablement participé de ce résultat.
Je sais que je suis le ministre en charge de la protection des Français. À ce titre, j'ai la responsabilité d'agir en tout point du territoire national. Et je note qu'il y a eu en Guadeloupe une augmentation importante des effectifs : de 24,6 % entre 2003 et 2009. Ce n'est pas négligeable.
J'ai créé également, comme je l'ai indiqué tout à l'heure, un GIR Guadeloupe en 2008. Des besoins en matériel existent. Certains d'entre eux ont été pris en charge, notamment en matière de protection. Nous allons, très prochainement, dans le cadre du plan de relance, nous occuper du renouvellement des véhicules.
Vous avez eu raison de souligner l'importance des violences intrafamiliales. C'est une véritable préoccupation. J'ai appelé récemment l'attention des préfets sur la nécessité d'associer tous les acteurs de la chaîne de la sécurité – les élus locaux, la communauté éducative, les services sociaux – pour faire comprendre un certain nombre de choses. C'est par une action conjointe d'éducation, en même temps que de dissuasion par la présence policière, que nous permettrons à chacun de vivre bien dans cette belle île qu'est la vôtre.