Ma question s'adresse à Mme la ministre de l'intérieur et de l'outre-mer.
L'Observatoire national de la délinquance a récemment publié les statistiques des violences par département pour l'année 2008. Parmi les dix départements les plus touchés figure la Guadeloupe. Les chiffres sont très mauvais : elle occupe le quatrième rang en matière d'« atteintes volontaires à l'intégrité physique », avec 5 523 faits recensés.
Les chiffres les plus frappants concernent les menaces et les violences sexuelles.
Pourtant, en 2007, la lutte contre la délinquance donnait des résultats assez satisfaisants. La délinquance générale sur l'ensemble du département enregistrait une baisse significative, de 4,22 %. L'État estimait, par conséquent, que la délinquance était maîtrisée, que ces résultats positifs ne demandaient qu'à être consolidés. Mais les chiffres de 2008 démontrent que la prévention de la délinquance doit être renforcée. En effet, les vols et les actes d'incivilité persistent. Ces jours-ci, la commune de Baie-Mahault a été très marquée par cette violence. Le maire réclame d'ailleurs des opérations coup de poing.
J'appelle aussi votre attention sur les violences conjugales, qui atteignent un niveau insupportable, ainsi que sur la toxicomanie très présente et fatale à notre jeunesse.
Au mois de mai 2008, je vous avais rappelé que le syndicat UNSA faisait part de la carence en moyens humains et matériels de la police dans ma région. Il y aurait, selon lui, un déficit d'encadrement.
J'estime que la sécurité est un droit élémentaire pour chacun, qui doit être respecté par chacun : on doit pouvoir circuler librement, en toute tranquillité, sans avoir peur.
Aussi, madame la ministre, quelles mesures prendrez-vous pour réduire, voire enrayer, ce phénomène de violence qui vient gangrener de nouveau notre société ?