Monsieur Pupponi, le phénomène de bandes ressurgit régulièrement dans notre société, puis s'apaise parfois un peu.
Nous sommes tous confrontés à cela. En 1997, lorsque vous étiez au pouvoir – me semble-t-il –, vous avez également été confrontés à ce genre de problèmes.
Ce qui importe, c'est de réagir.
Les bandes sont extrêmement diverses. Les 222 bandes dont j'avais parlé sont à peu près connues. Elles regroupent environ 5 000 personnes, principalement en région parisienne. Leur activité tourne à 80 % autour de la drogue. Grâce au renforcement des GIR, des actions extrêmement importantes sont menées. Ce qui explique d'ailleurs un certain nombre de petits vols à main armée, dont nous parlions tout à l'heure.
Au-delà de tout cela, nous allons, pour une fois, être d'accord. La sécurité est une chaîne. Je pense que, face à des phénomènes de bandes organisées, mais aussi de violence des groupes, qui ne sont pas forcément des bandes, que nous avons évoqués tout à l'heure, une action collective s'impose.
C'est d'abord, bien évidemment, celle de la police. C'est la raison pour laquelle, dans un certain nombre d'endroits, la police de proximité et des compagnies de sécurisation sont présentes. Il me semblerait bon que toute la représentation nationale parle souvent de l'autorité de la loi et de la nécessité de la respecter.
Mais le rôle de la justice est également important. Les magistrats sont prêts à agir ; encore faut-il qu'ils en aient les moyens.
Il faut également une action des mairies et des associations. Un certain nombre de choses ne doivent pas être faites par les magistrats, ne doivent pas l'être par la police. Elles doivent l'être par l'éducation nationale certes, mais également par les associations et les mairies.
Monsieur le député, je me réjouis que vous puissiez mener de véritables actions pour ces jeunes et surtout que vous puissiez inciter vos collègues à vous suivre.